L’incinération des déchets et le biogaz sont deux techniques de valorisation des détritus comme sources d’énergie renouvelable fréquemment répandues. Elles permettent de diminuer le volume d’ordures et leur impact sur l’environnement est moindre que les énergies fossiles.
L’incinération des déchets
L’incinération des déchets à grande échelle n’est pas une activité récente, puisqu’elle a débuté il y a deux siècles. Elle s’est particulièrement développée ces dernières décennies avec la sensibilisation aux thématiques environnementales notamment.
Lors de la combustion, l’énergie produite est récupérée et est transformée en chaleur et en électricité. Cette énergie peut ensuite être réinjectée dans les activités industrielles ou dans les systèmes de chauffage urbain ou pour alimenter le réseau électrique. L’incinération des déchets présente certains avantages, mais également plusieurs faiblesses.
Les avantages de l’incinération des déchets
D’une part, l’incinération des déchets permet de réduire de 90 % en moyenne leur volume, en comparaison à la mise en décharge. D’autre part, les résidus issus du processus, comme les métaux, par exemple, peuvent également alimenter les circuits de recyclage. C’est le cas du remblai lors de la construction des routes.
De plus, la valorisation énergétique des déchets par le biais de l’incinération contribue également à la production d’énergie considérée comme renouvelable. Elle aide en effet à diminuer la consommation de combustibles fossiles.
Enfin, contrairement à la mise en décharge, elle limite la fuite de substances toxiques et leur propagation dans les sols et les nappes phréatiques. Elle permet aussi d’éliminer les virus et bactéries comprises dans certains déchets et d’en extraire les matières polluantes, en diminuant la production de gaz à effet de serre.
Une solution controversée
Bien que les procédés d’incinération des déchets et les infrastructures relatives soient sécurisés, certaines substances polluantes et potentiellement nocives pour la santé et l’environnement subsistent même après la combustion. Ces substances, qui font partie de la famille des Polluants Organiques Complexes, sont des molécules complexes dont les effets, difficilement mesurables, peuvent persister dans le temps. Elles se définissent à partir de quatre propriétés :
- Toxicité: impact sur la santé
- Persistance dans l’environnement: grande stabilité thermique et chimique.
- Bio-accumulation: persistance le long de la chaîne alimentaire.
- Transport longue distance: déplacement sur de longues distances et dépôt dans des lieux d’émission lointains.
La valorisation du biogaz
Le biogaz est une source d’énergie issue de la fermentation de matières organiques provenant des eaux usées ou de la partie organique des déchets. En se décomposant et grâce à un processus de méthanisation, la matière organique génère un gaz que l’on appelle « biogaz ». En le collectant, il peut être valorisé comme une source d’énergie renouvelable directement prête à l’emploi comme carburant, électricité ou source de chaleur.
L’origine des matières pour la production de biogaz est variée : boues d’épuration, déchets produits par les stations d’épuration, biodéchets ménagers, résidus agricoles ou encore détritus issus de l’industrie alimentaire. Bien qu’ils ne soient pas totalement neutres en émission de gaz à effet de serre, leur impact sur l’environnement est nettement moindre.
Par ailleurs, en valorisant les déchets organiques d’une ville et des résidus de l’activité économique locale, le biogaz contribue au mix énergétique des territoires et au développement d’une économie circulaire.
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