Coronavirus : quelles conséquences sur les marchés de l’énergie ?

L’épidémie de Covid-19 a causé un impact majeur sur l’économie mondiale, comme sur les cours du gaz, de l’électricité et du pétrole.  Pour tout savoir sur les perspectives énergétiques à venir, Luminus vous éclaire sur les dernières évolutions des marchés de l’énergie…

Alors que la fin du confinement se profile enfin en Belgique, les entreprises sont sur tous les fronts pour répondre aux nombreuses questions qui se posent à elles.

Si les crises sanitaire et économique ont déjà heurté de plein fouet le pays, d’aucuns s’inquiètent également d’une éventuelle pénurie d’énergie, qui pénaliserait encore plus l’activité économique. Heureusement, un tel scénario semble actuellement très peu vraisemblable. Au contraire, le secteur observe plutôt un phénomène d’abondance inédit…

Depuis le début du confinement, la réduction d’activité a en effet provoqué, dans les pays concernés, une baisse notoire de la demande énergétique, qui s’est répercutée sur les prix de l’énergie.

En Belgique, la consommation d’électricité a ainsi diminué de 8,4 % en semaine depuis le 13 mars 2020, selon l’agence Reuters, et même de 16 % en moyenne par rapport à la première semaine de mars, selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité Elia.

La baisse est particulièrement sensible dans les secteurs d’activité complètement à l’arrêt. Dans l’hôtellerie et la restauration bruxelloise, elle a ainsi atteint jusqu’à 43 %.

Énergie : des prix proches de leur seuil historique

Résultat : la diminution de la consommation d’électricité a entraîné une importante chute des prix de vente du mégawattheure (MWh). En quelques semaines, celui du Power Future 2021 est passé de près de 50 euros à moins de 35 euros/MWh, avant de remontrer à 39 euros/MWh le 22 avril.

Les projections laissent même entrevoir un prix inférieur au niveau le plus bas de ces 15 dernières années (27,10 euros/MWh en 2016). Dans cette situation d’offre supérieure à la demande, le risque de pénurie semble donc quasiment nul.

Mais l’électricité n’est pas le seul produit énergétique à être dévalué par la crise du coronavirus. Avec l’immobilisation d’une partie du parc automobile, le prix du pétrole a également chuté de manière brutale.

Déjà divisé par deux par rapport au début de l’année, le brut a encore dégringolé avec le confinement pour s’établir sous les 20 euros le baril à la fin du mois de mars. Face à une production mondiale qui a tardé à réduire la voilure, la pénurie de carburant ne constitue pas, là aussi, une menace pour les pays importateurs comme la Belgique.

Aucun risque immédiat pour l’approvisionnement

En matière de gaz naturel, l’impact semble tout aussi conséquent que pour les marchés de l’électricité et du pétrole. Sur le mois de mars, la consommation nationale était en recul de près de 28 %, selon le gestionnaire de réseau Fluxys.

Dans le secteur industriel, cette baisse était certes limitée à 13,7%. Mais le prix du gaz naturel est désormais proche de son niveau le plus bas sur ces 15 dernières années (11,69 euros/MWh en 2009). Avec la météo clémente qui accompagne le confinement, les stocks de gaz naturel sont donc au plus haut.

Que ce soit pour le gaz, le pétrole ou l’électricité, la demande et les prix devraient toutefois repartir progressivement à la hausse avec la baisse du nombre de malades, et de manière encore plus significative avec la fin du confinement et l’apparition d’un vaccin.

Dans l’immédiat, les particuliers et entreprises belges semblent en tout cas parés contre tout risque de pénurie d’énergie.

Les énergies renouvelables, victimes collatérales de la crise

Si les marchés de l’énergie devraient à terme retrouver leur niveau d’avant-coronavirus, la chute de la demande énergétique pourrait avoir un impact plus durable sur le secteur des énergies vertes.

La crise économique et l’effondrement du prix des énergies fossiles ont en effet mis un coup de frein au développement jusque-là rapide des différentes filières renouvelables. En Belgique, plusieurs parcs éoliens ont ainsi été débranchés pour ne pas surcharger le réseau électrique.

Malgré ce coup d’arrêt, il y a fort à parier que l’élan mondial de décarbonation de l’économie mondiale, et notamment l’essor des énergies renouvelables, va rapidement repartir de l’avant.

Naturelles et inépuisables, les énergies vertes sont en effet imperméables aux fluctuations des marchés quand elles servent à l’autoconsommation. Un atout qui ne se mesure jamais aussi bien qu’en temps de crise économique…

Pendant et après le confinement, Luminus est à votre écoute pour répondre à toutes vos questions sur l’énergie. Plus que jamais à vos côtés, nos conseillers et ingénieurs vous accompagnent pour optimiser votre consommation d’énergie et donner vie à tous vos projets de rénovation ou d’autoproduction énergétique.

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