10 questions à Stephan Poelmans (KRC Genk) et Marleen Nijsten (EDF Luminus) à propos du Luminus Arena

D’ici 2020, le premier stade neutre en CO2 verra le jour en Belgique. Ce projet, né de la collaboration entre le KRC Genk et Luminus est une réelle innovation dans le paysage énergétique et s’inscrit dans notre approche d’un avenir durable. Stephan Poelmans, Directeur commercial du KRC Genk et Marleen Nijsten, Directrice Marketing d’EDF Luminus nous font part de l’état d’avancement du Luminus Arena dans une interview réalisée dans le cadre de l’événement “Made in Live Limiburg”.

Question 1 : En vendant des joueurs, de la bière et des business seats, le KRC Genk acquiert des moyens financiers pour réaliser ses ambitions sportives. Tout le monde comprend ça. Mais comment un stade neutre en CO2 fera-t-il en sorte que nous soyons champions la saison prochaine ?

Stephan : « Plus le budget est important, plus les chances de succès sportif sont grandes, c’est exact. Aujourd’hui, pour récolter les sommes que nous pourrons investir dans l’aspect sportif du club, nous regardons bien plus loin que le partenariat classique de « cash pour de la visibilité ». Nous recherchons des entreprises qui sont prêtes à penser plus loin avec nous. Luminus nous a ainsi proposé de mettre sur pied un projet d’économie d’énergie. Cela nous a immédiatement enthousiasmés, car si nous avons moins de frais, il nous reste plus d’argent, par exemple pour acheter de meilleurs joueurs. Ce qui augmente nos chances de pouvoir lutter pour les places européennes. »

Question 2 : L’argent est-il l’unique raison de conclure un tel accord ?

Stephan : « Certainement pas. Notre image de club dynamique et innovant, qui fait les choses différemment des autres, séduit beaucoup de nos supporters. Cet accord s’inscrit dans ce concept, car nous serons les premiers en Belgique à disposer d’un stade totalement neutre en CO2. Et soyons réalistes, en tant que club auquel des dizaines de milliers de personnes s’associent, nous avons un rôle de pionnier à jouer en matière de protection de l’environnement. Si nous pouvons contribuer à un avenir durable tout en incitant notre communauté de supporters à faire de même, tout le monde est gagnant. »

Question 3 : (À Marleen) Stephan doit donc faire rentrer plus d’argent dans la caisse. Mais Luminus qui, si j’ai bien compris, gagne de l’argent en vendant de l’énergie, va aider des entreprises et des associations comme le KRC Genk à consommer justement moins d’énergie…  N’est-ce pas couper la branche sur laquelle vous êtes assise, Marleen ?

Marleen : « L’époque où Luminus vendait, en tant que fournisseur classique, le plus d’électricité et de gaz possible, est révolue. Pour nous, ce n’est pas là une activité commerciale durable, car la consommation diminue partout, et énormément de personnes et d’organisations suppléent eux-mêmes à leurs besoins en énergie en installant des panneaux solaires, etc. Nous devons donc élargir notre offre de services et proposer des solutions globales comme des chaudières à haut rendement, des panneaux photovoltaïques, des connexions intelligentes, etc. Ce que l’on vise ici, c’est l’avantage pour le client. Si nous parvenons ensemble à réduire sa facture, il choisira Luminus plutôt qu’un autre fournisseur. Le KRC Genk est pour nous l’enseigne idéale pour faire connaître cette offre de solutions globales dans le domaine de l’énergie. Nous considérons dès lors la Luminus Arena comme un porte-drapeau, une vitrine à travers laquelle nous montrons notre savoir-faire à plus de 500 entreprises et à des milliers de supporters, tant dans le Limbourg qu’à l’extérieur. »

Question 4 : Rendre une habitation neutre en énergie, on peut s’imaginer ce que c’est. Mais tout un stade de football… Comment diable vous y prenez-vous ?

Marleen : « Dans le fond, il n’y a pourtant pas une grande différence. Tout commence par une analyse approfondie : pour quelles applications l’énergie est-elle nécessaire, à quels moments faut-il beaucoup d’énergie, à quels moments moins, etc. Ensuite, on examine toutes les solutions possibles et on en évalue la faisabilité. Ce ne sont pas les techniques en elles-mêmes qui sont importantes, mais bien l’agencement des différents éléments. C’est ça qui vous fait vraiment gagner de l’argent, mais ce n’est possible qu’en combinant toutes ces techniques au sein d’une approche globale de bout en bout. »

Question 5 : Quel est l’état d’avancement de ce projet ? Le résultat est-il déjà acquis, ou faut-il encore marquer dans les arrêts de jeu ?

Stephan : « Nous sommes à peu près à la mi-temps, c’est-à-dire que deux des quatre phases sont achevées. Jusqu’à présent, nous avons centré nos efforts sur le chauffage, la ventilation, le refroidissement et l’automatisation. Cela veut dire que les économies les plus importantes ont été réalisées sur la consommation de gaz naturel. À l’heure actuelle, nous constatons déjà une diminution de pas moins de 35 % de notre facture d’énergie et une réduction de moitié de nos émissions de CO2. Ensuite, la phase trois comportera l’installation de panneaux solaires et la phase finale d’autres optimisations. Pour l’instant, nous menons donc à la marque avec quelques buts de différence et nous n’avons pas l’intention de laisser filer la victoire… »

Question 6 : Dites-moi franchement, Stephan, le supporter moyen se préoccupe de l’énergie que les joueurs déploient, mais quand même pas de la chaudière du stade ?

Stephan : « Si. Indirectement, en tout cas. Car ce projet a également des répercussions pour les supporters.              Grâce à ce projet, le club renforce son image positive en tant que locomotive et œuvre pour la durabilité. De plus, en réduisant les frais, nous pouvons investir davantage dans l’aspect sportif du club. Et ça aussi, c’est tout bénéfice pour les supporters. Et enfin, nous les impliquons dans ce projet en leur fournissant les outils pour pouvoir eux-mêmes faire des économies d’énergie. Nous leur donnons par exemple chaque semaine des conseils utiles, nous les encourageons à venir au stade à vélo et nous demandons aussi aux joueurs de faire clairement passer le message. »

Question 7 : Luminus a remplacé Cristal Alken dans le nom du stade. Était-ce là pour vous une des conditions pour vous engager avec le KRC Genk ?

Marleen : « Non, certainement pas. En tant que sponsor, nous n’avons jamais été intéressés à ce que le stade porte notre nom sans que cela soit lié à un concept authentique. Mais ici, c’est effectivement une opportunité que nous avons reprise dans le contrat. Les raisons sont simples : nous voulons montrer notre partenariat avec le KRC Genk au monde, c’est vraiment un porte-drapeau pour nous, comme je l’ai dit. De plus, ce que nous faisons ici concerne véritablement le stade.Il était donc logique d’associer notre nom à l’infrastructure. »

Question 8 : Il y a beaucoup de chances que d’autres clubs, mais aussi des entreprises, veuillent suivre cet exemple. Que leur conseilleriez-vous ?

Marleen : « Tout d’abord de ne pas uniquement vouloir gagner de l’argent en cherchant des revenus supplémentaires, mais aussi en réduisant les coûts. C’est comme en football. Pour obtenir un bon résultat, vous ne devez pas nécessairement attaquer à onze, mais vous pouvez aussi très bien défendre et limiter les dégâts de ce côté-là. Les Italiens sont déjà devenus champions du monde comme ça… Ensuite, je leur conseillerais de croire à fond en un avenir durable et de traduire les efforts à cet égard en un concept authentique. Cela forgera l’enthousiasme du personnel, des clients, des fournisseurs et des autres parties prenantes et augmentera l’avantage pour tout le monde. »

Question 9 : Stephan, quelles sont les leçons que vous pouvez tirer de ce projet ?

Stephan : « Je pense qu’il y a plusieurs leçons à tirer. Je dirais certainement : osez envisager des partenariats différemment de ce que vous faites d’habitude. Ici, nous sommes allés beaucoup plus loin que le contrat de sponsoring classique, car nous nous sommes vite rendu compte qu’il y avait plus que cela à faire. Ensuite, je conseillerais de toujours développer un concept, qu’il soit crédible et authentique, qu’il parle à vos clients. Et comme dernier conseil, je dirais que vous devez chercher des partenaires qui pensent avec vous, de A à Z. Des partenaires qui comprennent où vous voulez arriver en tant qu’entreprise, des partenaires qui partagent une même vision. »

Question 10 : Pour terminer, un pronostic. Qu’est-ce qui se réalisera d’abord ? Un stade neutre en CO2 en 2020 ou un nouveau titre de champion pour le KRC Genk ?

Marleen : « Comme supportrice, j’espère évidemment que nous remporterons le titre avant 2020, mais je ne sais pas si c’est vraiment réaliste… »

Stephan : « Je n’oserais pas parier ma fortune sur un titre de champion pour cette saison… Mais qui sait, peut-être que grâce aux économies réalisées sur notre facture d’énergie, il nous restera tellement d’argent que nous pourrons nous assurer les services de quelques faiseurs de champions pour la saison prochaine ! »

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